Cette série réalisée en septembre 2008, présente un visage de la médina de Fès, autrement dit la vieille ville.

La médina de Fès est la plus grande du monde, il est très facile de s’y perdre. Sans le vouloir vraiment, c’est un peu ce que j’ai cherché à faire pendant ce mois où j’ai eu la chance de pouvoir loger en son cœur.

Ma démarche photographique a été essentiellement dictée par ce que je venais d’apprendre en matière de photographie d’architecture. C’est avec ces techniques et l’oeil affiné par celles-ci que je suis rentré dans ces lieux.

L’espace et surtout le recul habituellement nécessaire pour photographier les édifices est quasiment absent, on ne peut donc pas prendre en photo une façade entière, tout du moins en respectant les canons de la photographie d’architecture, et notamment le respect des verticales et donc garder son appareil photo droit et ne pas faire de contre-plongée. Heureusement l’optique utilisée, un 24mm à décentrement, m’a permis de travailler malgré les contraintes. Bien souvent ce sont les portes, et pas forcément les plus monumentales, qui m’ont le plus interpellé, je ne voulais pas tomber dans les clichés touristiques. Mais même elles ne pouvaient rentrer dans le cadre de mon grand-angle, il a donc fallu user d’un stratagème que je venais de découvrir: faire 2 photos, l’une décentrée vers le haut et l’autre vers le bas, qui seront assemblées sur l’ordinateur par la suite. C’est le cas d’une bonne moitié des images présentées dans cette exposition présentant un format plus proche du carré que du rectangle 24×36 classique.

Au-delà de l’architecture, j’ai voulu montrer l’humain dans son environnement, celui-ci est présent dans les images de manière relativement discrète, c’est à la fois un souhait de ma part et dû au fait que ce mois de septembre tombait cette année-là pendant la période du ramadan et l’activité citadine en est de ce fait grandement diminuée.

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